11 avril 2013.
Voilà
qui tombe finalement fort mal pour le président Hollande : au moment où
il veut nettoyer un peu la politique française tombée de Charybde en
Scylla, le voilà rattrapé par une délicate affaire personnelle qui
pourrait bien signer la fin prématurée de son quinquennat.
Si
on lui avait dit, cependant, que pour sauver son quinquennat, il lui
faudrait impérativement se marier à Valérie Trierweiler ou, au moins, se
pacser, il est probable qu’il aurait lâché l’affaire . . .
Impensable ?
Pas tant que ça.
Disons que, un mariage rapide et en catimini pourrait être une piste explorée par le pauvre Président pour retrouver pied dans un jacuzzi de purin devenu bien trop agité pour lui.
Tout
commence il y a presque un mois avec la plainte d’un certain Xavier
Kemlin, le 14 mars dernier : en substance, le bouillant défenseur de
petits actionnaires a jugé scandaleux que Valérie Trierweiler Copine /
Maîtresse de Hollande puisse bénéficier des largesses de la République
puisqu’elle se fait loger, nourrir, entretenir, payer son personnel et
ses déplacements alors qu’elle n’a aucun lien juridique ni avec François
Hollande, ni avec le peuple français .
Bien
évidemment, à la suite de cette plainte, la presse s’était à la fois
faite relativement discrète, et, pour les quelques articles qui en
parlaient, relatait l’affaire sur un ton goguenard ou mi-interrogatif,
mi-amusé tant l’incongruité de la plainte semblait évident .
Seulement voilà : la plainte est bien enregistrée, et il faudra l’instruire.
>
D’autant que sur le plan pénal, il n’y a pas trop de doute : si Valérie
Trierweiler n’est ni pacsée, ni mariée à Hollande, elle n’est pas non
plus élue ni chargée d’une mission officielle et ne peut donc en aucun
cas bénéficier, par exemple, d’une équipe permanente de six « experts »
autour d’elle à l’Élysée chargés de sa « communication ».
Et si donc Trierweiler est bel et bien reconnue comme une simple maîtresse de Hollande, elle a de fait participé à des détournements de fonds publics à des fins personnelles.
Zut et zut.
Bien
sûr, on pourra objecter que tout porte à croire que nos deux amants
roucoulant ensemble depuis quelques temps déjà, et que ce fait était
connu de tous avant même le début de la campagne présidentielle, on
assiste à un concubinage notoire. François vit à la colle avec Valérie.
Le mariage, c’est pour tous, sauf eux et n’en parlons plus.
Sauf
qu’alors, on se retrouve dans une panade encore bien pire puisque ce
concubinage, ayant officiellement commencé avant la campagne
présidentielle, imposait au président de déclarer un patrimoine un peu
différent de celui qu’il nous présenta en 2012 (de 1.17 millions
d’euros) et qui n’arrivait donc qu’un peu en dessous des 1.3 millions
d’euros fatidiques déclencheurs de l’ISF.
>
Au passage, ne figure pas dans le patrimoine en question, la SCI dont
le capital serait d’un peu plus de 900.000 euros puisque notre président
a clairement prétendu s’en être débarrassé suite à la séparation d’avec
sa précédente copine / maîtresse / compagne.
>
Mais sans même aller détailler la fameuse déclaration de patrimoine du
président, il faut bien admettre que concubins notoires, François &
Valérie auraient dû déclarer un patrimoine commun qui aurait largement
dépassé les sommes indiquées, Valérie n’étant pas ce qu’on peut appeler
de la classe populaire.
>
Et une déclaration de patrimoine farfelue, lors d’une élection
présidentielle, ne sera pas camouflée par une volée de petits bisous
républicains : normalement, si la faute est caractérisée et le candidat
condamné, cela équivaut à l’annulation de la présidentielle et
l’inéligibilité de François.
On peut tortiller les choses comme on veut, mais tout ceci se résume à deux choses :
- Soit Trierweiler n’a pas de lien juridique avec Hollande
et dans ce cas, elle doit payer pour ses frais et rembourser ceux
qu’elle a déjà engagés, le contribuable n’ayant pas a servir de tiroir
caisse.
- Soit Trierweiler est bien la concubine de notre Président
des Bisous, et la déclaration de patrimoine de François Hollande est un
faux lamentable, ce qui annule son élection et offre un boulevard à un
bordel indescriptible qui arriverait à point nommé pour une France
complètement désemparée.
Évidemment,
on peut compter sur la presse et, plus largement, sur "l’establishment"
anglo-saxon pour étouffer tout ceci et n’en faire qu’un petit
vaudeville. C’est pourquoi relayer cette information et ses implications
est indispensable : après tout, c’est notre Président lui-même qui
réclame des mesures fortes pour moraliser la vie politique, que diable !
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